L’histoire de Michelle MacGagh m’a interpellé. Cette journaliste a tenté une expérience originale : ne rien dépenser pendant un an. Payer simplement ses factures et acheter de quoi survivre vivre. Un an après, elle fait le bilan de cette année difficile, mais riche d’enseignement.
Elle explique qu’elle a réussi à passer le 31 janvier mais également à partir en vacances sans débourser un centime. Elle dit tout de même que « ça n’a pas toujours été facile », « à de nombreuses reprises, j’ai voulu jeter l’éponge ». Allez dîner chez des amis sans rien apporter ou refuser d’aller au restaurant, c’est vite compliqué. Le moral en prend également un coup. Si l’on ne peut pas partager des temps conviviaux, la vie est bien plus difficile. La vie sociale est indispensable, surtout aujourd’hui.
Finalement, elle sort de cette expérience « plus riche et plus sage ». Elle n’a quasiment jamais enfreint les règles et a réussi à poursuivre son expérience jusqu’au bout.
Aujourd’hui, elle dit se sentir plus heureuse et ne plus ressentir le même besoin « d’acheter » qu’avant. Forcément, sa vision de la vie, de sa vie, est différente…
Malgré tout, elle doit mettre la main au portefeuille pour quelques petites choses : remplacer quelques objets pratiques (jean, baskets…), faire réviser son vélo…
« Un an sans dépenser m’a appris ce dont j’avais vraiment besoin, et ce n’est pas grand-chose », conclut-elle. « J’ai compris que la société de consommation nous enchaînait à nos bureaux, nous poussait à travailler pour pouvoir nous payer des choses qui, pensons-nous, vont rendre notre vie plus douce. Et comme celles-ci ne nous rendent pas plus heureux, nous travaillons plus pour en acheter d’autres. Les 12 derniers mois m’ont permis de sortir de ce cycle, je suis plus heureuse maintenant. »
Cette expérience permet de se remettre en question. Nous avons tous tellement de dépense superflue. Parfois, on peut se l’autoriser. Sinon, on s’autorise des écarts. Mais nous le savons, il est possible de dépenser beaucoup moins, de se priver de certaines choses et de modifier son train de vie.
Même si je ne pense pas être prêt à suivre Michelle dans cette aventure, cela m’amène à réfléchir.